Protéger les commerçants de proximité en les dotant de boutons d’alerte, c’est une des priorités du grand plan de sécurité de la Région Auvergne-Rhône-Alpes. Ce dispositif, auquel la Ville de Vienne s’est associée, entend assurer la sécurité des commerçants parfois pris pour cible, victimes d’attaques qui peuvent porter sur les biens mais aussi, malheureusement, sur les personnes. Son déploiement sur Vienne a débuté et les cent premiers bouton d’alerte sécurité vont être mis à disposition des commerçants du centre-ville.
Si les faits de délinquance sont en constante diminution ces dernières années à Vienne, certains problèmes subsistent. Actuellement, les forces de l’ordre interviennent dès lors qu’elles ont connaissance de faits de délinquance commis à l’encontre ou à proximité des commerces de la ville. Néanmoins il apparait parfois difficile pour les commerçants de les appeler lorsqu’ils sont en prise ou sous le regard des perturbateurs.
Face à ces difficultés, la Ville de Vienne a décidé de s’inscrire dans le dispositif de boitiers d’alerte connectés porté par la Région et de proposer leur mise à disposition. Ce bouton discret de 2,5 cm2, placé à côté de la caisse ou porté sur soi de façon non visible, permet de signaler silencieusement, sans avoir à se saisir de son téléphone, un délit aux forces de l’ordre avec l’objectif d’une intervention rapide dans les commerces confrontés à une agression ou un vol.
Plan régional de sécurité
Lors de l’Assemblée Plénière du 19 juillet 2021, le conseil régional a adopté le plan régional de sécurité doté d’un budget de 300 millions d’euros. La Région utilise tous les leviers lui permettant d’agir concrètement pour améliorer les conditions de sécurité de ses habitants.
La Région Auvergne-Rhône-Alpes subventionne à hauteur de 50% l’achat de boutons d’alerte pour les communes et EPCI afin qu’elles les remettent aux commerçants intéressés.
Attribution du dispositif
Les commerçants intéressés peuvent faire une demande d’acquisition auprès de la manager de centre-ville.
L’acquisition et la mise en œuvre du dispositif sont préalablement soumises à :
- Une étude de faisabilité, de compatibilité et de pertinence par la Direction de la sécurité et de la tranquillité publique de la Ville de Vienne.
- Un accord de l’autorité municipale au regard des conclusions délivrées.
Sous réserve des résultats de l’étude et de l’accord de l’autorité municipale, le commerçant souhaitant bénéficier d’un boitier d’alerte connecté est tenu de signer une convention conclue pour une durée d’un an renouvelable par tacite reconduction. Elle prendra effet à compter de sa notification.
Propriété de la Ville, cet équipement sera limité à 2 par commerce.
Le coût du service proposé, qui sera voté au prochain Conseil municipal par la Ville de Vienne, est fixé à 10 € pour la durée de la convention et cela après une phase expérimentale de 2 mois.
L’appareil mobile et l’abonnement téléphonique nécessaires sont à la charge du détenteur du boîtier d’alerte connecté.
Sont exclus de cette proposition : les commerces d’hôtellerie, les banques et assurances, les agences de voyage, les moyennes et grandes surfaces de distribution.
La direction de la sécurité et de la tranquillité publique de Vienne traitera toutes les alertes entre 8h30 et 20h30.
Fonctionnement du dispositif
- 3 clics pour 4 actions
- Intervention de la police municipale et du centre de supervision urbain
Lorsque qu’un commerçant déclenche le boitier d’alerte connecté, la police municipale et le centre de supervision urbain (CSU) sont alertés.
Ils prennent immédiatement en compte la situation. L’opérateur du CSU situe géographiquement la provenance de l’alarme et visualise en direct les images de vidéo-protection exploitables sur le secteur.
En parallèle, il transmet toutes informations utiles et disponibles à la police municipale pour intervention.
- Sortie du dispositif
La convention peut être résiliée sans motif et à tout moment par l’une ou l’autre des parties mais ne pourra donner droit à aucun remboursement.
Elle pourra être également résiliée en cas de déclenchements intempestifs ou infondés du dispositif.